Matériau noble par excellence, le parquet est l’outil de prédilection lorsque l’on est en quête d’authenticité, de naturel ou que l’on souhaite créer un lieu chaleureux qui présente tout le charme de l’ancien. Néanmoins, les cafés et restaurants sont des lieux publics qui reçoivent de nombreux visiteurs. Lors de leur rénovation, il est donc préférable d’opter pour l’installation de sols résistants. Le parquet est-il alors bien adapté ?
Un sol aux normes
En France, un classement UPEC a été défini pour l’ensemble des revêtements de sol. Il prend en compte l’usure à la marche (U), le poinçonnement et la déformation par les objets (P), l’étanchéité (E), la tenue aux agents chimiques et aux tâches (C).
Il exclut néanmoins les parquets en bois, car ils sont les seuls à pouvoir être rénovés et la méthode de classement UPEC ne parvient pas à intégrer cette particularité. A quel classement ou norme se fier dans ce cas ?
La classe d’usage
Avant de choisir un parquet, il faut prendre en considération le type de local auquel il est destiné, déterminer sa fonction et son utilisation. C’est ce qu’on appelle la classe d’usage.
Il est possible de mieux préciser la nature des locaux dans les définitions de la norme européenne EN 685. La norme XP B 53-669 rappelle le système de classement des locaux, en fonction de leur destination (usage domestiques ou usage publiques) et de l’intensité de leur utilisation (de la chambre à coucher aux aérogares).
A l’instar du classement UPEC, la norme XP B 53-669 permet donc de choisir la qualité du parquet au regard du domaine d’activité.
Ainsi, le classement d’usage est défini en fonction de l’intensité du passage et de la nature de l’activité exercée. Les classes sont identifiées par un nombre à deux chiffres. Le chiffre des dizaines correspond à la nature de l’activité :
1 = activité domestique
2 = activité commerciale
3 = activité industrielle
Celui des unités correspond à l’intensité du trafic :
1 = trafic modéré
2 = trafic général
3 = trafic élevé
4 = trafic très élevé
La dureté du bois
Le poinçonnement influe sur l’usure de la surface. C’est la principale caractéristique à prendre en compte. La dureté du bois permet de caractériser ce phénomène.
Pour mesurer la dureté du bois et la résistance au poinçonnement, deux tests existent. Le premier : « La dureté Brinell », consiste à mesurer la profondeur de l’empreinte laissée sur le bois par une bille de 23 mm de diamètre, d’un poids de 1 kg, lâchée d’une hauteur de 50 cm. La dureté Brinell est exprimée en Newton/mm2. Elle se décompose ensuite en quatre classes de dureté (A, B, C, D).
Le second test intitulé « La dureté Monin », est une mesure prise sur un bois contenant entre 10 et 12% d’humidité. Elle permet de tester sa résistance à la pénétration sur la face radiale du bois. Ce test est réalisé à l’aide d’un cylindre métallique long de plus de 20 mm et de 30 mm de diamètre, avec une force appliquée de 1960 Newton. Le résultat permet de classer les essences de bois par niveau de dureté.
La couche de parement
Pour un établissement qui reçoit du public, il est fortement conseillé d’opter pour un parquet dont la couche de parement est supérieure ou égale à 3,5 millimètres. Cette partie du matériau assure la possibilité de le rénover par ponçage si il est abîmé localement ou globalement. Plus la couche d’usure est épaisse, plus le parquet convient à un passage et une utilisation intense.
Le tableau ci-dessous rassemble toutes les informations données. Il est un outil pour cataloguer les parquets et trouver celui qui correspond à l’espace dans lequel vous souhaitez le poser.
Un parquet en chêne avec une couche d’usure de 3,5 millimètres fait partie de la Classe 31 qui correspond à un usage industriel modéré.
Un parquet en noyer avec une couche d’usure de 5 millimètres fait partie de la classe 23 qui correspond à la classe d’usage commercial, trafic élevé.